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jeudi 25 septembre 2008

Le traître

Darfour (suite)


















23/09/2008
Communiqué de presse
Conférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA FRANCE, M. NICOLAS SARKOZY

M. Sarkozy a indiqué que la France veut le déploiement effectif de la Mission hybride Nations Unies-Union africaine au Darfour (MINUAD). Il a également indiqué que la France n’était pas opposée à un recours à l’article 16 du Statut de la Cour pénale internationale (CPI) qui prévoit le report, pendant un an, de la procédure judiciaire pour crimes de guerre au Darfour ouverte à l’encontre du Président du Soudan, M. Omar al-Bashir.

Il a toutefois posé comme condition « que les autorités soudanaises changent radicalement de politique ». « Il n’y aura pas de recours à l’article 16 s’il n’y a pas un changement radical et immédiat de politique au Soudan », a-t-il assuré.

« Nous voulons que des gens, qui sont accusés de génocide, ne restent pas ministres dans le Gouvernement soudanais », a-t-il ainsi dit.















Soudan: des ONG s'indignent du "marchandage" proposé par Sarkozy à el-Béchir
PARIS - Plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme se sont indignées mardi du "marchandage" engagé selon elles à l'ONU notamment par le président français Nicolas Sarkozy envers le chef de l'Etat soudanais Omar el-Béchir, accusé de génocide au Darfour par le procureur de la CPI.
Le collectif Urgence Darfour, regroupant des personnalités et des intellectuels français, "s'indigne des tractations en cours à l'Assemblée générale de l'ONU, dont pourrait résulter la suspension des poursuites engagées par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir", et "refuse que la France s'engage dans un marchandage avec le régime soudanais", selon un communiqué.
Urgence Darfour souligne qu'au vu des accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide visant M. Béchir "et alors que le président Sarkozy vient de se voir décerner par la Fondation Elie Wiesel le Humanitarian Award", il serait "tristement paradoxal que la représentation française se contente, en échange du blocage du processus judiciaire, des promesses dont le gouvernement soudanais est coutumier".
De leur côté, dans un communiqué commun, Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) "s'indignent des propos tenus aujourd'hui (mardi) à New York par Nicolas Sarkozy, qui s'est déclaré prêt à envisager une suspension des procédures menées actuellement par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais Omar el-Béchir, sous réserve d'un changement de politique au Soudan".
M. Sarkozy a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que la France n'était pas opposée à une suspension des poursuites envisagées contre Omar el-Béchir si le Soudan changeait "radicalement" de politique.
Paris a détaillé les quatre conditions posées à ce report, à savoir "des mesures" à l'égard des deux dirigeants soudanais déjà poursuivis par la Cour pour leur rôle présumé dans les massacres de civils au Darfour, une réelle coopération pour le déploiement de la force hybride ONU-UA au Darfour, l'obtention d'un "accord politique durable entre le gouvernement et les différentes forces rebelles" du Darfour, et enfin que le Soudan cesse "d'interférer dans les affaires de ses voisins, à commencer par le Tchad".
Selon les ONG, une telle approche "constituerait un recul notoire en matière de justice pénale internationale et créerait un dangereux précédent dans la mesure où d'autres chefs d'Etat et hauts responsables gouvernementaux ou militaires pourraient en déduire que leur immunité serait toujours négociable".





Ban Ki-moon a sondé les intentions de l'administration Bush, qui l'aurait assuré que l'invocation de l'article 16 était exclue. Elle donnerait lieu, le cas échéant, à un veto américain au Conseil de sécurité.
Pour Luis Moreno Ocampo, c'est le passage rapide de la justice qui contribuera à aider les victimes du Darfour. A faire cesser notamment les attaques contre les camps de réfugiés. "Je ne peux pas ajuster ma position à des considérations politiques, dit-il. J'agis dans le cadre d'un mandat donné par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2005", lors de la saisine de la CPI sur la question du Darfour.
Le 1er octobre, le procureur doit avoir sa première audience avec les juges de la CPI chargés de se prononcer sur sa demande de mandat d'arrêt à l'encontre d'Omar Al-Bachir.

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