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jeudi 1 octobre 2009

Chronique de la barbarie ordinaire







Etats-Unis - Après l'exécution ratée, un condamné demande un sursis



Après l'exécution ratée, un condamné demande un sursis
Les avocats de Lawrence Reynolds, dont l'exécution est prévue le 8 octobre dans l'Ohio, ont déposé un appel après l'injection létale ratée de Romell Broom.
Il avait attendu deux heures que l'équipe d'exécution trouve une veine suffisamment solide pour supporter la piqûre d'une aiguille.



Romell Broom, condamné à la peine capitale dans l'Ohio, Etat américain qui a repris ses exécutions en 1999, aurait dû mourir le 15 septembre. Mais il avait dû patienter deux heures que l'équipe d'exécution trouve une veine suffisamment solide pour supporter l'injection létale, avant de retourner vivant dans sa cellule. Du coup, sa mise à mort a été suspendue au moins jusqu'au 30 novembre. Et son cas, une première "depuis plus de 60 ans" aux Etats-Unis, est désormais brandi par les avocats d'autres condamnés qui déposent des recours.



Les défenseurs de Lawrence Reynolds, 43 ans, condamné à mort en 1994 pour avoir battu à mort et étranglé une femme de 67 ans, et dont l'exécution est prévue le 8 octobre, ont ainsi déposé un appel. Dans une requête devant une cour d'appel fédérale, ils estiment qu'il existe dans l'Ohio "une tendance à des problèmes graves dans l'administration de l'injection mortelle". Une requête équivalente a été déposée devant la Cour suprême de l'Ohio, ont également assuré les avocats du bureau des défenseurs publics. Elle a cependant des chances limitées d'aboutir : plusieurs condamnés à mort avaient déjà, en 2008, entamé une action commune contre le protocole de mise à mort de l'Ohio, qu'ils disent inconstitutionnel car "cruel". Depuis lors, certains de ces plaignants ont été exécutés.



Plusieurs cas d'exécutions ratées


La mention d'une "tendance à des problèmes graves" faite par les avocats de Lawrence Reynolds ne s'appuie pas sur le seul cas de Romell Broom : les avocats citent également les exécutions de Christopher Newton, en mai 2007, où l'équipe avait mis plus d'une heure à trouver une veine, laissant le temps au condamné d'aller au toilettes au milieu de la procédure, et de Joseph Clark l'année précédente, pleurant de douleur alors que sa veine avait éclaté pendant son exécution.


"L'Etat sait qu'il y a des problèmes avec la procédure et avec les qualifications, la compétence et la formation de l'équipe chargée de la mise à mort", assurent les avocats. "Cette cour ne peut pas laisser l'Etat de l'Ohio autoriser cette exécution sans un plan de secours complet et valable, mis en oeuvre par du personnel formé et qualifié, au cas où (l'équipe) ne trouve pas d'accès à une veine", ajoutent-ils. Ils observent que "si l'Etat de l'Ohio utilise le même protocole défectueux que pour exécuter MM. Clark et Newton pour tenter d'exécuter M. Broom, et que ça tourne mal, la souffrance infligée sera intentionnelle". Et ils détaillent la douleur probablement ressentie par Joseph Clark, sur la base de l'autopsie de son corps qui a montré l'injection des produits hors de la veine et des "épanchements".



Dans sa réponse, le ministère de la Justice de l'Ohio affirme que "les difficultés pour trouver les veines de M. Broom et le report de son exécution ne signifient pas que l'exécution de M. Reynolds ou d'autres condamnés ne puissent être conduites correctement".






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