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samedi 18 octobre 2008

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Le 28 octobre 2008, à 01 heure du matin (heure française), Troy Davis va mourir, sans doute innocent.






Condamné à mort en 1991, Troy Davis s’est toujours dit innocent. Sept des neuf personnes qui avaient témoigné contre lui se sont rétractées depuis. La Cour Suprême qui lui avait accordé le 23 septembre un sursis, deux heures seulement avant son exécution, s’est donc de nouveau prononcée pour sa mort. Alors que presque tout plaide en sa faveur, la plus haute institution juridique américaine refuse même d’examiner les preuves d’innocence de l’accusé. Depuis 1991, nombreuses sont les personnalités qui ont appelé à la clémence : l’ancien président Jimmy Carter, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, le Pape Benoit XVI ou encore l’actrice Susan Sarandon.
Amnesty international défend la thèse du complot et affirme que les témoins ont parlé sous la contrainte de la police. « Quand l’accusé est noir et la victime blanche, la probabilité que la peine de mort soit imposée est plus grande. Quand la victime est un policier blanc, l’accusé n’a presque aucune chance », a déclaré Sarah Totonchi, membre du comité de soutien de Troy Davis.









Le condamné est installé et sanglé sur une table matelassée. Dans certains États, les tables sont remplacées par des fauteuils, un peu comme ceux présents chez les dentistes, pour que le condamné soit plus confortablement installé.
Un ou deux cathéters sont ensuite placés sur son bras, ils serviront à injecter les produits. Une série de trois injections est nécessaire pour exécuter le condamné2 :
• la première, du thiopental sodique, est destinée à endormir le condamné ;
• la seconde, du bromure de pancuronium, est destinée à paralyser les muscles, provoquant un arrêt respiratoire ;
• la troisième, du chlorure de potassium, est destinée à provoquer un arrêt cardiaque.
Le déroulement de ces trois injections a été durant une certaine période entièrement automatisé au moyen d'un engin mis au point par le docteur Fred Leuchter, mais la fiabilité douteuse de l'équipement a entraîné son abandon progressif au profit de l'injection manuelle, réputée plus sûre. De plus, il arrive dans certains cas que des problèmes de dosage surviennent. La personne chargée des injections est alors obligée de recommencer depuis le début.
La mort du condamné survient généralement au bout de 5 minutes.
Bien que ses partisans la considèrent comme une méthode qui ne fait pas souffrir le condamné, car dès la première injection le condamné est endormi, ses adversaires la considèrent au contraire comme une des méthodes les plus cruelles.
La première injection est censée endormir le condamné, pourtant en raison de son extrême dosage, le temps d'action est inconnu. Le condamné peut donc être conscient, tout en étant immobile sur la table car paralysé.
Par ailleurs, à très haute dose le bromure de pancuronium donne une sensation de brûlure intense dans les veines où le produit s'écoule. Le condamné peut donc souffrir atrocement tout en suffoquant lentement et cela sans laisser rien transparaître.
Il est déjà arrivé que les produits ne fassent pas correctement effet. C'est ainsi qu'en Oklahoma, Robyn Lee Parks, exécuté le 10 mars 1992, fut pris de convulsions et suffoqua pendant près de dix minutes avant de mourir.
Si un problème survient durant l'injection, comme le non-écoulement d'un des produits dans les veines, la procédure d'exécution doit être reprise depuis le début. C'est ainsi qu'il est déjà arrivé que certaines exécutions durent jusqu'à une heure et demie, comme ce fut le cas pour Joseph Clark, le 3 mai 2006.
Les problèmes lors de la procédure d'exécution pourraient peut-être être évités si les personnes chargées des injections étaient formées aux soins infirmiers, mais ce n'est pas le cas. L'American Medical Association a interdit aux médecins et aux infirmiers d'effectuer les injections. C'est pour elle une violation du Serment d'Hippocrate. S'ils ne peuvent procéder aux injections ou même poser les cathéters, ils sont autorisés à assister à l'exécution. Il arrive cependant que les cathéters soient mal posées, ce qui a pour conséquence le non-écoulement d'un des produits dans les veines, ou que la pose des cathéters prenne un temps anormalement long, prolongeant d'autant le processus d'exécution3

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